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Les chiens ont une place importante dans notre société. Ils sont souvent considérés comme des membres à part entière de la famille et sont traités avec amour et respect. Certains maitres leur cuisinent des petits plats et beaucoup ont une relation très forte avec leur compagnon à quatre pattes. Mais certains critiques affirment que garder des animaux de compagnie contre leur gré pose un problème éthique. Est-ce vrai ?

Dans la Rome antique, les esclaves étaient des personnes non-libres, vivant sous la domination d’un maitre. Considérés comme des biens, ils pouvaient cependant jouir d’une certaine considération. Les esclaves domestiques, tant qu’ils ne se rebellaient pas, pouvaient probablement occuper une place importante dans la famille. Les comptables et les médecins étaient souvent des esclaves. Au fil du temps, les esclaves romains ont obtenu une protection juridique accrue, y compris le droit de porter plainte contre leurs maitres.

Nos animaux de compagnie sont également des personnes non-libres. Ils sont limités dans leurs mouvements et leurs interactions avec le monde extérieur, ne pouvant souvent sortir que lorsqu’ils y sont autorisés. Ils dépendent de nous pour leur nourriture, leur eau, leur santé et leur bien-être. D’un point de vue juridique, ils sont "possédés" par leurs maitres, qui peuvent les acheter, les vendre et qui ont sur eux un pouvoir de vie et de mort. Au fil du temps, les droits des maitres ont été limités et il existe une législation importante contre la maltraitance des animaux.

Il est difficile d’imaginer ce que serait notre société, si on décidait de donner aux chiens les mêmes droits que les humains: liberté, protection contre les mauvais traitements, droit de vote, propriété, ... Ne pouvant pas s’exprimer comme nous ; comment s’assurer que les droits soient effectivement respectés ? Et puis si les chiens avaient des droits, pourquoi pas les lapins? Est-il d’ailleurs possible de respecter les droits des lapins tout en respectant les droits des renards?

Les ancêtres des chiens étaient des loups, qui sont des prédateurs efficaces. Les chiens ont été domestiqués depuis des milliers d'années et beaucoup de races de chiens ont été sélectionnées spécifiquement pour leur apparence et leur personnalité, plutôt que pour leur capacité de survie dans la nature. Ils sont devenus très dépendants de l'homme.

Certes, il existe des exemples de chiens redevenus sauvages qui ont survécu, tels que les chiens errants, se nourrissant des déchets et trouvant abri dans des bâtiments abandonnés. Il y a aussi les dingos, ces chiens sauvages en Australie. Ils seraient arrivés sur ce continent il y a environ 4 000 ans en compagnie des humains et seraient retournés à l’état sauvage.
Il est probable qu’en l’absence d’humains, certains chiens domestiques réussiraient leur retour à l’état sauvage, mais que la toute grande majorité de nos toutous n’y arriverait pas.

La plupart des propriétaires d'animaux de compagnie prennent soin de leurs animaux avec amour et respect, et font de leur mieux pour s’assurer qu'ils ont tout ce dont ils ont besoin pour être heureux et en bonne santé. On peut d’ailleurs penser que les chiens s’accommodent bien de la plupart des contraintes de leur situation, développent un attachement très fort à leur maitre et seraient malheureux d’en être séparés.

Concrètement, pour traiter nos chiens de manière juste, il faut prendre nos responsabilités et s’assurer qu’ils peuvent remplir leurs besoins fondamentaux : sociabiliser avec d’autres chiens, courir en liberté quand c’est possible, explorer le monde extérieur, avoir une alimentation saine, équilibrée et variée et recevoir de l’amour et de l’affection. Si nous sommes conscients de leurs besoins et de leurs désirs, nous pouvons offrir à nos animaux de compagnie une vie heureuse et satisfaisante, et profiter de leur compagnie précieuse en retour.

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